ARTICLE DE PREMSA
ESPAGNE
Teresa contre les promoteurs
Sur fond de boom immobilier sans précédent, une élue du sud du pays se dresse contre un projet de construction pharaonique
C'est une opération de bétonnage comme la côte espagnole en a vu tant. Mais, cette fois, les bulldozers ont rencontré une femme pour leur barrer le chemin: Teresa Rodriguez. A Alhama de Murcia, cette conseillère municipale du Parti populaire (PP, droite) a récemment bloqué le mégaplan urbanistique de la majorité locale à laquelle, pourtant, elle appartient. Avec l'opposi- tion, elle a dit non aux huit terrains de golf et aux gigantesques complexes résidentiels de haut standing qui de vaient attirer 120 000 nouveaux habitants dans cette bourgade qui en compte... seulement 18 000! « Si le projet est si crucial pour l'avenir d'Alhama, pourquoi ne pas le soumettre au vote des citoyens ? » argumente-t-elle, inquiète de l'implantation brutale de ghettos de privilégiés dans l'une des dernières régions du littoral espagnol relativement préservées du béton.
Surnommée « la traîtresse » par le maire de son propre camp, Teresa Rodriguez, 35 ans, dénonce les intérêts cachés derrière la soudaine requalification de 20 millions de mètres carrés vierges en terrain constructible. Depuis ce coup d'éclat, la presse espagnole multiplie les révélations sur la corruption des élus locaux aux ambitions immobilières pharaoniques. Porté par les centaines de milliers de Scandinaves, de Britanniques ou d'Allemands désireux de prendre leur retraite au soleil, le boom du bâtiment est spectaculaire: 800 000 permis de construire ont été délivrés en 2005. Autant qu'en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France réunies. Et chacun, à droite comme à gauche, entend empocher sa part du fabuleux jackpot. Quitte à.défigurer le paysage...
C'est une opération de bétonnage comme la côte espagnole en a vu tant. Mais, cette fois, les bulldozers ont rencontré une femme pour leur barrer le chemin: Teresa Rodriguez. A Alhama de Murcia, cette conseillère municipale du Parti populaire (PP, droite) a récemment bloqué le mégaplan urbanistique de la majorité locale à laquelle, pourtant, elle appartient. Avec l'opposi- tion, elle a dit non aux huit terrains de golf et aux gigantesques complexes résidentiels de haut standing qui de vaient attirer 120 000 nouveaux habitants dans cette bourgade qui en compte... seulement 18 000! « Si le projet est si crucial pour l'avenir d'Alhama, pourquoi ne pas le soumettre au vote des citoyens ? » argumente-t-elle, inquiète de l'implantation brutale de ghettos de privilégiés dans l'une des dernières régions du littoral espagnol relativement préservées du béton.
Surnommée « la traîtresse » par le maire de son propre camp, Teresa Rodriguez, 35 ans, dénonce les intérêts cachés derrière la soudaine requalification de 20 millions de mètres carrés vierges en terrain constructible. Depuis ce coup d'éclat, la presse espagnole multiplie les révélations sur la corruption des élus locaux aux ambitions immobilières pharaoniques. Porté par les centaines de milliers de Scandinaves, de Britanniques ou d'Allemands désireux de prendre leur retraite au soleil, le boom du bâtiment est spectaculaire: 800 000 permis de construire ont été délivrés en 2005. Autant qu'en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France réunies. Et chacun, à droite comme à gauche, entend empocher sa part du fabuleux jackpot. Quitte à.défigurer le paysage...
L'EXPRESS (22/12/05)
Cécile Thibaud
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